Mobilisation en France pour les SDF avant les premiers froids

A la veille de la première vague de froid hivernal annoncée par la météorologie nationale, Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la solidarité, a fait le point sur le dispositif d'accueil d'urgence des personnes sans abri. La préfecture de Paris a annoncé de son côté le déclenchement dès jeudi soir du plan Grand froid, qui comprend notamment le renforcement des centres d'hébergement d'urgence et des équipes mobiles d'aide du Samu social de Paris Météo France annonçait pour la nuit de jeudi à vendredi des températures en très forte baisse, jusqu'à -9° dans le Massif central et -8° dans le nord-est, et des gelées sur l'ensemble du territoire. Adopté en juillet dernier, le Plan national contre les exclusions prévoit la mobilisation de tous les services de l'Etat, des collectivités locales et des associations caritatives. Dans un communiqué, les services d'Elisabeth Guigou précisent que ce dispositif regroupe près de 50 000 places d'hébergement auxquelles s'ajoutent 16 500 places financées par l'allocation de logement temporaires du ministère du Logement. En outre, la moitié des départements disposent d'équipes mobiles du type du SAMU social chargées d'aller au-devant des personnes en difficultés. Le plan prévoit aussi "des lieux d'accueil de jour dans toutes les agglomérations importantes et des lits infirmiers dans de nombreux centres d'hébergement". Au cours d'une rencontre avec plusieurs présidents d'associations, dont le Secours catholique, ATD-Quart Monde et l'Armée du Salut, Elisabeth Guigou a salué "leur travail et leur a demandé de se mobiliser sur le terrain pour l'application de ce plan". La première vague de froid hivernal devrait, comme chaque année, venir alourdir la détresse des sans-abri. D'où l'inquiétude soulevée par un collectif d'associations et d'organismes publics. "Le nombre de personnes seules et de familles à la rue est croissant (...) De plus, ces dernières années, l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile et surtout l'augmentation des durées des procédures ont entraîné la saturation complète des nombreuses structures d'accueil", écrit la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars). Cette fédération, qui regroupe 700 associations et organismes publics et gère 600 centres d'hébergement,,demande un "plan pluriannuel d'actions" afin de loger toute l'année les personnes qui vivent dans la rue. "Ce plan doit être suffisamment dimensionné pour, toute l'année, accueillir, loger et accompagner l'ensemble des personnes et des familles à la rue", estime la Fnars. L'arrivée des grands froids de l'hiver s'accompagne dans les principales villes françaises de l'ouverture de centres d'accueil et d'hébergement et, en cas d'urgence, des stations de métro à Paris. Un numéro d'urgence - le 115 - est également ouvert pour renseigner les SDF. Malgré ces mesures, plusieurs décès sont enregistrés chaque année. Au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, on souligne que l'effort financier pour répondre aux situations d'urgence en Ile-de-France s'est poursuivi cette année. Après une augmentation des crédits de 73 millions de francs (11 millions d'euros environ) en 2000, 63 millions de francs supplémentaires (9,6 millions d'euros) ont été consacrés cette année. Ce qui correspond à "environ 1.000 places d'accueil pérennes supplémentaires pour un parc total de 6 000 places". <

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